1. |
Quand la route t'éclipse
03:38
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J’ai décidé de sacrer le camp
Le long du fleuve pour noyer le temps
J’ai déplacé mes pieds pesants
Vers Gaspé, loin de ton cœur fermé
Tout, tout est clair quand la route t’éclipse
Tout, tout est clair quand la route m’agrippe
J’ai décidé de sacrer le camp
Le long du fleuve, à contre-vent
Déjà les vagues du St-Laurent
Étouffent les braises que t’as laissées
Tout, tout est clair quand la route t’éclipse
Tout, tout est clair quand la route m’agrippe
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2. |
Côte-Nord
03:15
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Souvent ma vie se perd les deux pieds dans le désordre
Mes idées bipolaires me donnent du fil à retordre
Mon lit est une plage infinie de la Côte-Nord
Si froid sur le rivage, aucune fille dans le décor
Mais n’attends pas la bague
Ma vie tangue sur des vagues
N’attends pas la robe blanche
J’ai l’engagement qui flanche
J’ai l’envie de partir qui revient comme des spasmes
Inspirer la liberté, éviter la crise d’asthme
Je ne suis peut-être pas le bon gars à marier
Mais ma plage de la Côte-Nord, veux-tu la réchauffer
Mais n’attends pas la bague
Ma vie tangue sur des vagues
N’attends pas la robe blanche
J’ai l’engagement qui flanche
J’ai peur que tu te fasses des attentes à long terme
J’ai peur des lignes tracées avant même que l’on s’aime
Ce sera peut-être toi étrangère filante
Qui me tirera de la brume notre bonheur dans ton ventre
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3. |
Décibels
03:38
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L’envie de croire l’instant d’une danse
Que tout est ok quand nos vies partent en transe
On devient si puissant dans le vacarme
Une révolution qui calme tous nos drames
Tes cheveux, des vagues en liberté
Volent entre nos corps, nos corps déchaînés
Oh quand tu danses dans la nuit immense
Les tambours, la basse remplissent l’espace
La vie est belle dans les décibels
La vie est belle quand ton corps se déferle
Les pensées martelées par les haut-parleurs
L’envie d’oublier, la grisaille est ailleurs
Crier n’importe quoi dans le bruit
Danser à s’en désaltérer l’esprit
Oh quand tu danses dans la nuit immense
Les tambours, la basse remplissent l’espace
La vie est belle dans les décibels
La vie est belle quand ton corps se déferle
Cascade de lumières dans la fumée claire
Pluie d’alcool, le tonnerre au sol
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4. |
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Minuit dans mon appart, sans vie
En train de caler mes angoisses
J’me pousse dehors vers St-Denis
Là où la solitude se casse
Ici les sirènes ne chantent pas
Elles crient mais caressent mes tympans
Quand la fête brise ses cadenas
Ça rend mes pas perdus vivants
Le ciel mange les étoiles du Nord
Le smog avale la lune encore
À Montréal
Ne cherche pas, ne cherche pas la lune
La ville préfère les néons
À Montréal
Ne cherche pas la lune
La ville préfère les néons
Pour allumer la nuit — Pour faire durer la nuit
Coin St-Denis et Mont-Royal
Y’a un gars qui chante Alléluia
Sa voix me frappe où ça fait mal
Y me comprend son harmonica
Montréal cette nuit
2X
T’as saoulé mon ennui, t’as cimenté l’oubli, Montréal
T’as calmé mes envies, t’as charmé l’insomnie, Montréal
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5. |
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J’en ai tourné des films muets
Les tripes prêtes à tout arracher
J’ai subi leurs mots qui jugeaient
Ma colère je l’ai ravalée
Je me suis souvent coupé à blanc
Laissé le doute abattre mes élans
Je me suis même coupé la parole
La tête baissée dans leurs écoles
J’ai toujours porté des gants blancs
Jamais mes jointures n’ont saigné
Mais j’en aurais cassé des dents
Si j’avais osé m’exprimer
Je frapperai fort, pousserai mes cris
Ravageur et brûlant
Comme le plus beau des incendies
Ceux qui m’éteignent et me refoulent
Par leurs grandes paroles amplifiées
Par leurs monologues qui coulent
Comme du vent dans le sablier
Y’a ceux qui cherchent l’attention
Pour s’assurer d’être les héros
Les vrais qui me donnent des frissons
Sont dans l’ombre derrière leur dos
Ceux qui me regardent du haut de l’Éverest
Qui croient être roi des avalanches
Y’enterrent peut-être un peu mes gestes
Cette chanson envoie ma revanche
Je frapperai fort, pousserai mes cris
Ravageur et brûlant
Comme le plus beau des incendies
À toi qui m’attends près de la bande
Pour m’écraser sous ta confiance
J’arrive très bien seul à me fendre
Mais cette fois t’auras aucune chance Mais cette fois t’auras aucune chance Aucune chance
Je frapperai fort, pousserai mes cris
Ravageur et brûlant
Je frapperai fort, pousserai mes cris
Ravageur et brûlant
Comme le plus beau des incendies
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6. |
L'ombre d'un petit gars
03:19
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À pelleter des nuages
Je creuse, je creuse des éclaircies
À pelleter des nuages
Je débrume, débrume ma vie
J’ai la soif du nomade
Immense et bruyante comme un stade
Jeunesse irréductible
Où tout semble possible
J’essuie encore le sang
Qui reste, qui reste sur mes genoux
Je me plante tout le temps
Les séquelles les séquelles des rêves fous
Rien ne m’attrape, rien ne m’attrape cette fois
Les peurs s’échappent, les peurs s’échappent cette fois
L’ombre d’un doute me poursuit
Mais y’a l’ombre d’un petit gars qui me suit
Y’a rien de plus beau
Qu’la jeunesse qui s’étire
L’élastique en prend trop
Mais je pousse mes délires
Je réaligne mes astres
J’accepte, j’accepte tous mes désastres
Mon visage se retrace
Mes regrets, je les embrasse
Le vertige est trippant
Du haut, du haut de mes trente ans
Mes trajets zigzagants
Dégrisés par le rêve grand
Je chevauche le courant
Par des sauts, des sauts hésitants
Entre deux roches solides
Libre dans le grand vide
Ma crise d’adolescence
Je lui scande des rappels
Pour offrir résistance
Au calme, au calme sans étincelles
Je scratcherai par l’usure
Le corps, le corps de mes guitares
J’arracherai la froidure
Qui gèle, qui gèle tous mes départs
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7. |
Comment
04:19
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Écrasé au plancher
Ton corps est une épave
Que tu ne peux plus nommer
Ton courage dans la cave
Dans ta tête pleine de boue
Ton passé d’accidents
Tu voudrais chasser le flou
Te rappeler que t’es grand
Et pourtant tu arraches
Les jours comme des pages
Et chaque semaine recrache
Des scènes d’embouteillages
Habitué d’être à l’ombre
Tu fuis les coups de réveil
Engourdi par les bombes
Que tu cales en bouteille
Tu ne sais plus comment
Tu ne sais plus comment
Reprendre le volant sous tes doigts
Tu ne sais plus comment
Tu ne sais plus comment
Défendre ton nom et être toi
Tu reportes tes tracas
De ta porte à la nuit
Change de cap, ne frappe pas
Sur ta tête étourdie
Tu chantes comme un perdu
Les mêmes airs usés
Tu te sens vaincu
Comme un vinyle scratché
Et tu pousses les semaines
Comme un chariot trop lourd
Cette fois donne-toi la peine
De croire à ton retour
Tes échecs carrousellent
Sur ta confiance fragile
Des prétextes pour ta belle
Révolution tranquille
Tu dois chercher comment
Tu dois chercher comment
Reprendre le volant sur tes doigts
Tu dois chercher comment
Tu dois chercher comment
Défendre ton nom et être toi
Raccroche-toi
Fais-toi confiance t’es solide
Rappelle-toi
Tu peux faire confiance au vide, tu peux faire confiance au vide
Tu vas savoir comment
Tu vas savoir comment
Reprendre le volant sous tes doigts
Tu vas savoir comment
Tu vas savoir comment
Défendre ton nom et être toi
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8. |
BMX
03:38
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Moi haut comme trois pommes
Toi comme trois pommiers
J’essaie d’être un homme
Comme tu me l’as montré
J’ai la glace fragile
Un lac sombre au printemps
J’ai l’estime en péril
Sans ta voix de géant
J’ai gardé le principal
Tes mains larges et puissantes
Comme les voix d’une chorale
Et ton cœur dans la tourmente
Tu me vois comme mille monarques
Volant loin des sols fixes
Tu m’vois prendre mille débarques
Tombant d’mon BMX
Je tire des paquebots
Avec le poids de mes travers
Comme je tirais mon traîneau
Avec le poids de l’hiver
Je suis loin de mes quatre ans
Mais j’ai besoin encore
Que tu tiennes le ballant
Quand mes roues perdent le Nord
Hey Pa ne t’inquiète pas
J’aurai la force de tes bras
Je remporterai mille combats
Pour semer loin la poussière
Et je l’avoue…c’est aussi pour que tu sois fier
Je vais vivre comme mille monarques
Volant loin des sols fixes
Je prendrai mes milles débarques
Relevant mon BMX
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9. |
La tête légère
03:39
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Enveloppés par les murs d’houblons
L’angoisse a moins de munitions
Je cale les bulles plus rien ne pèse
Les mots trop lourds entre parenthèses
J’ai assourdis les phrases-fusils
Pointées sur mon souffle en otage
Dans le bar les bocks applaudissent
D’avoir qu’le présent comme ancrage
J’ai su casser les peurs de l’avenir
J’ai dû passer des heures à fuir
J’ai cru chasser les ombres du pire
J’ai bu assez pour les détruire
Nos mémoires qui boivent comme des trous
Pour se mettre les yeux en face des flous
Y faut manquer l’bateau qui coule
Buvons tant qu’la nuit nous défoule
Même si la fête est passagère
Ce soir, j’ai la tête légère
Même si la fête est passagère
Ce soir, j’ai la tête légère
On s’raconte nos déboires d’amour
En regardant les filles autour
Mais on se remet à rêver
Quand elles s’assoient à nos côtés
On cogne encore une fois nos verres
En s’disant qu’une fille nous attend
À quelque part dans nos
Déserts
De quête, d’espoir et de tourments
On est des chasseurs de réponses
Qui ne veulent que tuer leurs monstres
Restons encore, restons très tard
Jusqu’à ce qu’ils nous jettent dehors
On s’rend bien compte de nos travers
La société qui nous rappelle
Criant encore pour nous déplaire
“Deviens un adulte rationnel”
On s’rend bien compte de nos travers
La société qui nous rappelle
Criant encore pour nous déplaire
“Deviens un adulte rationnel”
Mais on n’en a rien à débattre
De l’avenir rassurant et tiède
Pour nous le matériel massacre
La liberté qui nous obsède
On cogne encore une fois nos verres
En s’disant qu’une fille nous attend
À quelque part dans nos déserts
De quête, d’espoir et de tourments
Mais on n’en a rien à débattre
De l’avenir rassurant et tiède
Pour nous le matériel massacre
La liberté qui nous obsède
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10. |
Jours cicatriciels
04:31
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Tu me disais qu’on s’essoufflait
Que très lentement on s’éteignait
Dans un assourdissant fracas
Déchirure d’un tissu de soie
Tu t’es enroulé à mes chevilles
M’as cloué les pieds au sol qui vacille
Souvenirs en noir et blanc me pourchassent
Ici et maintenant me dévastent
Alors j’écoute les notes les plus cruelles
La trame sonore des jours cicatriciels
De nous deux tombent des cendres
Sur le passé qui me hante
J’ai laissé le temps creuser le fossé
Les lettres de romances s’éparpiller
Plein de remords le ventre tatoué
De ton corps mes mains assoiffées
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11. |
Printemps-artifices
04:16
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Reviens, reviens encore
Printemps-artifice
Que les rues évaporent
Nos pleurs de lys
Quand on se plie sur les genoux
On étire l’ombre des géants
Oublie le passé et les coups
Le peuple qui marche est bien plus grand
Respire comme une lignée de poudre
Le souffle immense de l’espoir
La beauté crie fort quand se soudent
Des milliers de coudes qui ne font que croire
Reviens, reviens encore
Printemps-artifice
Que les rues évaporent
Nos pleurs de lys
Si les fourmis soulèvent autant
Que le grand vent se réanime
Quand la foule parle, la peur fout le camp
Honneur et sueur sont plus qu’une rime
On sent le glissement de terrain
Qui tranquillement nous déracine
Avant que le temps noie nos demains
Sauvons notre nom écrit à mine
Reviens, reviens encore
Printemps-artifice
Que les rues évaporent
Nos pleurs de lys
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12. |
Soir d'octobre
03:41
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Ma tête pleine comme un stade
De rencontres que je gaspille
Je suis une glissade
Qui laisse filer les filles
Je suis une tornade
Qui essouffle les chances
D’être deux en ballade
De revivre une romance
J’me vois perdre des plumes
Autant que des occasions
Même pour celles qui m’allument
J’ai des excuses de con
Souvent je réalise
Que vivre seul m’étouffe
Mon éolienne s’épuise
Sans l’amour et son souffle
Mes mains célibataires
Presque paraplégiques
Qui tournent les ailes de fer
D’la solitude cyclique
Ça flash de temps en temps
Comme des lumières d’urgence
Quand à l’avenir je mens
Que vieillir seul se danse
Ai-je manqué une étape
La vingtaine où on se case
La vie parfaite et ronde
Comme un cercle au compas
La pureté de la Joconde
Puis j’en deviens fou
De ne toucher qu’vos ombres
Dans mes souvenirs le flou
De la douceur d’une blonde
Si j’ai l’envie intense
De retoucher l’amour
J’ai une peur immense
De réapprendre l’amour
Samedi soir, je m’éteins
Dans mon désert amplifié
Dans les cinémas pleins
Je les imagine collés
Où est-elle celle qui brisera mon décor
De sa beauté naturelle
De la douceur de son corps
Où est-elle?
Nostalgie, mélancolie
Souvenirs d’ex trop courts
La nostalgie, nostalgie
C’est si beau mais si lourd
Il est temps de revivre
Et me rappeler comment
Être fragile et solide
Aimer un jour ou 5 ans.
La ville, cette grande surface
Ce magasin de rencontres
Ça m’étourdit et chasse
La passion et ses bombes
Les détours, les départs
Les débuts de rien,
Les histoires, les histoires, les histoires sans histoire
Des illusions lucides
Des tourbillons sans trille
Époque anti-romance
Qui s’abreuve de pixels
Ses lèvres en clavier
Je les veux juste à coté
Je rêve encore
De grandes histoires
Si j’ai l’envie intense
De retoucher l’amour
J’ai une peur immense
De réapprendre l’amour
Que s’entrechoquent sentiments statiques
Comme des plaques tectoniques
Déplacer mes réflexes
Puis élancer mes gestes, puis élancer mes gestes
Ne plus fuir, ne plus fuir
Je suis prêt à aller au front
Je pars au front, je pars au front
Pour la trouver
J’l’espère dans les cafés
Aux lumières, fenêtre baissée
Sur les balcons, perché
Sur les trottoirs craqués
Je suis prêt, je suis prêt
Que mes temps morts pensifs
Regorgent de ses panoramas
Que ses yeux doux déchiffrent
Mes casse-têtes de p’tit gars
J’veux revivre les paragraphes
Qu’elle me murmure la veille
Comme d’apaisants ressacs
Qui rapportent ses bouteilles
2X
Qu’elle pense à moi
Et puis penser à elle
Être un héros sans exploit
Qu’être l’armure fidèle
D’une fille un soir d’octobre
Et que rien d’autre n’importe
Et que rien d’autre n’importe
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13. |
Décibels - Version radio
03:19
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14. |
Comment - Version radio
03:34
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