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Inventer des falaises

by Fred Labrie

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1.
Superhéros 03:05
J’ai la carrosserie trop cassable Je ne sais plus être un camion J’ai beau imiter les plus braves Moins solide je tombe, je me sens con Loin d’un héros, je voudrais être fort Loin d’un héros, je voudrais être fort Car les hommes se cachent Pour pleurer et mourir Dans la honte d’être un crash D’avion qui ne peut plus se mentir J’ai en moi des foules bruyantes Qui ne demandent qu’à être entendus Des convois de soldats qui chantent Qu’ils veulent rester debout, as-tu vu? Tous ces héros qui voudraient être forts Tous ces héros qui voudraient être forts Car les hommes se cachent Pour pleurer et mourir Dans la honte d’être un crash D’avion qui ne peut plus se mentir Je sais construire des faux sourires Avec la force du grand guerrier Je sais parfois soulever le pire J’ai des super-pouvoirs tu sais Un superhéros qui voudrait être fort Un superhéros qui voudrait être fort Car les hommes se cachent Pour pleurer et mourir Dans la honte d’être un crash D’avion qui ne peut plus se mentir
2.
S’écrire, s’écrier, puis s’étendre dans l’inertie Bûcher fort, s’écorcher dans l’oubli Défaire tous les nœuds qu’ils resserrent à chaque fois Manquer d’air, en se demandant pourquoi Rêver trop, virer fou, les concours qui brisent le charme L’après-guerre, à genoux devant leurs armes Sous la loi du plus fort Quand leurs coups brisent nos rêves qui s’élancent La course à travers le brouillard Vouloir foncer, foncer comme des fusées blanches Dans les cycles, je me perds, dans la quête comme dans la peur Les rebelles m’inspirent par leur noirceur La fumée, les cannettes, ma poésie qui s’endort Couché au sol, je me déclare haut et mort Sous la loi du plus fort Quand leurs coups brisent nos rêves qui s’élancent La course à travers le brouillard Vouloir foncer, foncer comme des fusées blanches Par la force de mon Refus global Je reviendrai, je reviendrai Par la force de mon Refus global Je reviendrai, je reviendrai Sous la loi du plus fort Quand leurs coups brisent nos rêves qui s’élancent La course à travers le brouillard Vouloir foncer, foncer comme des fusées blanches
3.
Bleu néon 03:24
Figé dans un manque de courage Comment savoir vers où m’enfuir Je reste là, j’attends le virage Sur le divan des jours à écrire Dans leur symétrie violente Je cherche les pédales en pleine pente À crinquer, crinquer des élans À attendre encore le coup franc Dans la vitesse de mes pulsations Sous les plafonds de la nuit bleu néon Dévalise-moi Je suis blindé pour l’instant X2 Déstabilise-moi J’use la même circonférence J’attends trop après la chance Parce que je suis un grand chantier Qui ne sait plus pourquoi creuser Parce que je suis un labyrinthe Sans sortie, lumières éteintes Dans la vitesse de mes pulsations Sous les plafonds de la nuit bleu néon Sous milles manteaux de méfiance Vandalise-moi, je suis sans défense Dévalise-moi Je suis blindé pour l’instant X2 Déstabilise-moi J’use la même circonférence J’attends trop après la chance Comme un soldat qui a peur Je ne sais plus où tirer Désarme-moi tout simplement De ton corps que j’attends tellement Dévalise-moi Je suis blindé pour l’instant X2 Déstabilise-moi J’use la même circonférence J’attends trop après la chance
4.
Chloé 04:06
Chloé, laisse-toi tranquille Chloé, quand la panique te prend Chloé tu ne dérapes jamais, jamais Ta vie avance en circuit fermé Tu te caches en zone connue et tu le sais Que t’uses ton sol de tes pas étiolés Ton refuge est cruel Tu y meurs à chaque soir Encombrée de tes ailes Paraplégiques d’espoir Tu veux être une ruelle Remplie de graffitis T’envies l’élan rebelle Des avions qui s’enfuient Chloé, laisse-toi tranquille Chloé, quand la panique te prend Chloé, laisse-toi tranquille Va pleurer tes drapeaux blancs Chloé ta langue est en péril, mais belle Tu parles si peu, toujours tu observes Dans ton scaphandre, t’étouffes, tu gèles La foule te noie, ta confiance crève Chloé, faut se tromper Pour que la statue se casse Comment peut s’enclencher Ta révolte adolescente? T’as jamais su crier, t’as jamais pu crier, tu veux tellement crier Chloé, laisse-toi tranquille Chloé, quand la panique te prend Chloé, laisse-toi tranquille Va pleurer tes drapeaux blancs Chloé tes vagues sont fortes Elles te renversent et te calent Les habitudes t’emportent Près de tes guerres mondiales Tu rêves d’enlacer le vent Pour qu’il te garroche ailleurs Sur des nouveaux, des nouveaux continents Où se détruisent toutes tes peurs Où y’a des glaciers, des geysers Des profondeurs, des stratosphères Où tu desserres enfin les poings En délivrant tes armées de corbeaux Tout ce bonheur que tu crains Laisse tomber tes drapeaux Chloé tes vagues sont fortes Elles te renversent et te calent Les habitudes t’emportent Près de tes guerres mondiales
5.
Le Kid 04:23
C’était dans le coin de ma chambre au fond Caché des bombes invisibles Comme les héros des films d’action Je m’imaginais invincible Caché des bombes invisibles Comme moi, comme moi C’était la cours de mes parents Où je frappais des ballons Avec la rage d’un ouragan Qui soufflait déjà dans mes fonds Qui soufflait déjà Refrain J’essaie fort, j’essaie fort De paraître, de paraître grand J’essaie fort, j’essaie fort De paraître, de paraître grand Mais tu n’y crois pas, et je n’y crois pas…et je ne veux pas C’était les bandes dessinées Qui me comprenaient plus que les grands Puis mes poèmes d’adolescents Puis les abîmes de Nelligan, puis les abîmes de Nelligan C’était une soif extraordinaire D’être une fusée qui fonce toujours C’était à vingt ans, Montréal l’hiver Je l’essoufflais par des nuits floues Je l’essoufflais par des nuits Refrain Pont Encore aujourd’hui je m’échappe Dans les plus magnifiques repères Je me résume de mots qui frappent Me déclarant souvent la guerre Je reste le kid qui décloue Toutes les planches qui m’entourent Je veux être libre comme un fou Mais je réalise que c’est lourd Refrain Je suis dans le coin de ma chambre au fond Caché des bombes invisibles Comme les héros des films d’action Je m’imagine invincible Caché des bombes invisibles Comme moi, comme moi, comme moi
6.
Anca 04:42
Debout dans mon salon, sur des airs de Bright Eyes On se serre, on se conclue comme des parenthèses C’est fou comme ça glisse quand le cœur est sous la glaise Debout dans mon salon, sur des airs de Bright Eyes Parait que c’est droit devant, la vie qui se déploie On annonce des vents violents et des ruptures de toi Tes Converse descendent l’escalier silencieux Fade out classique, chorégraphie d’adieu Refrain C’est un mix de beauté et de tragique Ça s’explique comme de l’art abstrait Je me sens tellement nostalgique C’est ça que je te répondrais Si tu me demandais comment je vais Comment je vais Debout dans mon salon, tout à coup ça me traverse Les soirs sur mon balcon des toits de la quatrième À écrire les séquelles de notre grande tristesse Toutes ces heures à dire et à boire des poèmes Du monde qui passe à la vitesse des chars Dans ma vie de nuits blanches T’étais un peu le radar Je voulais ralentir parce que je le sais tellement Que la vie vaut pas grand-chose quand personne t’attend Refrain Depuis le cataclysme fragile il m’arrive De retourner sous le dôme des branches du parc Laurier Où on allait se cacher dans la brume tardive J’entends maintenant les bruits de deux locomotives Refrain Tes Converse descendent l’escalier silencieux Fade out classique, chorégraphie d’adieu
7.
Ce soir mon 2 et 1/2 Est un large pays Où l’écho d’exister Descend pas l’escalier Mon salon déserté Mon plancher comme des plaines Où coulent les courants d’air Je me demande ce que vous faites L’euphorie que je manque Dans vos soirs de cristal Qui brillent de mon absence La fête crie sur la rue Masson L’isolement réattaque J’ai besoin de clarté Je suis l’ombre frénétique De ma lune qui se noie Je me panique, je m’Atlantique Tout devient creux, large et froid Les klaxons me rappellent En spasmes qu’ils existent Mon écran comme une fausse lune Paralysé au troisième, j’ai peur Pendant que les coins de rue Scandent des rappels aux heures Les belles chorégraphies Des artères de Montréal Dans le chaos de la nuit Tout ce vide que j’avale Refrain Ce soir l’espoir est un solide coup de poing dans le vide Tellement seul, tellement seul que je ne suis plus lucide Tellement seul, tellement seul que je ne suis plus lucide Ce soir l’espoir est un solide coup de poing dans le vide Je mitraille mon clavier Pour tuer la panique S’il vous plait répondez De vos pixels plastiques Je fouille comme un perdu Dans les coins du salon J’espère qu’on ne chante plus Sur la promenade Masson Les heures ont inondé L’escalier vers le troisième Les bateaux ont passé Dans mes contours en peine De la vie en mélamine Mais comment exister Dans tout ce que j’imagine Mon irréalité Il tonne dans ma caverne Mon samedi soir s’écrie Comme des camions-citernes Qui foncent dans l’incendie Refrain Ce soir l’espoir est un solide coup de poing dans le vide Tellement seul, tellement seul que je ne suis plus lucide Tellement seul, tellement seul que je ne suis plus lucide Ce soir l’espoir est un solide coup de poing dans le vide Tellement seul, tellement seul que je ne suis plus lucide Tellement seul, tellement seul que je ne suis plus lucide Ce soir l’espoir est un solide coup de poing dans le vide
8.
Ce n’est pas un loup ni une tornade Qui veut approcher tes environs Ce n’est pas un fou ni une parade Qui veut capter ton attention Ce n’est pas un tank, ni un char de course Qui veut avancer vers toi Avant que s’éteigne le spotlight sur ta peau Je dois m’escalader cette fois Je dois m’escalader cette fois Mais c’est la mort du courage À quelques mètres de toi Mais c’est la mort du courage T’es juste trop belle pour moi Le courant vers toi est un lac J’y rame avec mes phrases de débutant J’ai l’habitude des ressacs qui font mal Mais t’es mon genre de fille je pense Démaquillée des tours de crystal T’as l’air plus vrai que la science, plus vraie que la science Mais c’est la mort du courage À quelques mètres de toi Mais c’est la mort du courage T’es juste trop belle pour moi Me laisseras-tu le champ libre Pour m’enfarger vers toi? T’es une éclipse pour mes yeux lourds Peut-être seulement une éclipse, encore J’aimerais tellement te parler en champion Mais je ne suis pas dans tes ligues majeures Je ne suis pas dans tes ligues majeures Flashlight sur mes pannes d’inspiration Trouver simplement comment te dire Que c’est la mort du courage À quelques mètres de toi Que c’est la mort du courage T’es juste trop belle pour moi Juste trop belle pour moi
9.
Quinze ans 04:08
Je me coupais le souffle souvent Entre les barreaux brûlants Entre ces murs de briques scolaires Je m’y perdais en courant d’air La rage de mes trames sonores Catalysait, canalisait Tout ce qui ne savait éclore Ces cris, ces coups qui se retenaient L’envie de plaquer ceux qui se croyaient Les héros de la cour et des corridors Du Nirvana dans mon ampli où tout hurlait Dans une chambre où rien ne s’endort Dans une chambre où rien ne s’endort Tout ce temps, tout ce temps Refrain J’avais 15 ans, j’avais 15 ans Je voulais comprendre Je voulais me déprendre J’avais 15 ans, j’avais quinze ans Et j’y reviens souvent Mon plus grand rêve à quinze ans Être au volant et rouler loin devant Une fille aux cheveux rouges à mes côtés Laisser, laisser mes silences crever Le calme violent de la banlieue De la boucane pour rêver mieux J’avais une colère à rebours Qui voulait sortir des cours L’envie de plaquer ceux qui se croyaient Les héros de la cour et des corridors Du Nirvana dans mon ampli où tout hurlait Dans une chambre où rien ne s’endort Dans une chambre où rien ne s’endort Tout ce temps, tout ce temps Refrain Pont Ces années lourdes et secondaires Tout ce que leurs murs pouvaient taire Tous ces jours à me bouleverser Dans mes souliers Vans troués Je voulais être le chanteur punk Qui screamait comme mille stades Je le regardais comme un soldat Qui part à la guerre pour moi Refrain
10.
Je sais, je n’ai rien d’un héros Rien d’un vrai capitaine d’équipe Rien d’un propulseur de phrases, de mots D’un sauveur de grande panique J’insiste, je n’ai rien d’un héros Rien de la prestance d’un paquebot Je n’ai rien d’un sommet de podium Rien d’un exemple que l’on nomme À force de me cacher dans le silence À me dire « Chut » à tout ce que je pense Mes élans stagnent comme des étangs Mais ma révolte, ce sera quand? J’ai tant de séismes en attente Tant de misère avec mes pentes Quand je m’affale en rafale Oui, j’ai l’armoire à glace fragile L’armoire à glace fragile Refrain Sache qu’on mesure la grandeur d’un homme Aux kilomètres, aux kilomètres, aux kilomètres qu’il rampe Sache qu’on mesure la grandeur d’un homme La peur en fusil sur sa tempe Je suis un village dans le nord Qui perd de la force mais qui résiste Je suis solide comme un vieux char Près de la panne mais qui persiste Je serai la rage qui part au front Loin des comas identitaires Je veux plus m’écraser comme un con Quand on me trace des périmètres Car je sais être infatigable Comme se renforce le courant De chutes, de distances et d’obstacles Même si souvent j’ai le pas lent Refrain Je suis un silence de poudre à canon, poudre à canon Je suis un silence de poudre à canon, poudre à canon Je suis un silence de poudre à canon, poudre à canon Je suis un silence de poudre à canon, poudre à canon Je suis un silence de poudre à canon
11.
Satellite 05:16
La liberté est un piège à ours Et tout circule à la vitesse de la lumière, En suspens, dans la force centrifuge de vouloir tout en même temps Je cherche mon X entre les craques des trottoirs du quartier Rosemont Je sais qu’avant, je dois régler mes comptes Avec moi-même et le monde entier Ça fait des millénaires que j’essaie Ça fait des millénaires que j’essaie D’avoir l’instinct de l’animal juste une fois dans ma vie Être Lionel Messi quand il fonce vers le but Une flèche au centre de la cible Trop fort pour la ligue, trop fort pour la ligue Refrain Je me sens satellite de tout Satellite de vous À capter tout de si loin À en devenir fou Quand les jours deviennent des wagons rouillés Je cherche les bonnes réponses, la locomotive Dans la complexité de mes questions cycliques Je me sens devenir une machine trop fragile Dans mon corps coulent des villes bruyantes Et chaque jour est un soir de première Un tapis rouge où je m’avance Dans mon hoodie de track Sans qu’on ne me remarque, sans qu’on ne me remarque Je fuis le charme des speed dating sur mes boulevards de grande déprime Je suis souvent dans la lune Et j’espère à distance la fin des mécanismes de défense Refrain Si j’avais quelqu’un d’autre que moi à consoler Je crois que ma vie serait un beau vendredi soir Un chalet rempli et mes fins de semaine un festival Plus bruyant que l’écho de mon souffle Faudrait me rebrancher avec dehors, avec en dedans Je suis écœuré d’écouter seul les symphonies de mon cadran De retrouver les chaises fêlées et vides Et mon appartement où il n’y a que ma Gibson qui me fait des sourires Une belle guitare rouge qui me demande souvent Quand est-ce qu’on va jouer pour une blonde, pour un enfant ? Je lui réponds : je cherche mon X entre les craques des trottoirs du quartier Rosemont Refrain

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released June 19, 2020

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Fred Labrie Montréal, Québec

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