1. |
Superhéros
03:05
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J’ai la carrosserie trop cassable
Je ne sais plus être un camion
J’ai beau imiter les plus braves
Moins solide je tombe, je me sens con
Loin d’un héros, je voudrais être fort
Loin d’un héros, je voudrais être fort
Car les hommes se cachent
Pour pleurer et mourir
Dans la honte d’être un crash
D’avion qui ne peut plus se mentir
J’ai en moi des foules bruyantes
Qui ne demandent qu’à être entendus
Des convois de soldats qui chantent
Qu’ils veulent rester debout, as-tu vu?
Tous ces héros qui voudraient être forts
Tous ces héros qui voudraient être forts
Car les hommes se cachent
Pour pleurer et mourir
Dans la honte d’être un crash
D’avion qui ne peut plus se mentir
Je sais construire des faux sourires
Avec la force du grand guerrier
Je sais parfois soulever le pire
J’ai des super-pouvoirs tu sais
Un superhéros qui voudrait être fort
Un superhéros qui voudrait être fort
Car les hommes se cachent
Pour pleurer et mourir
Dans la honte d’être un crash
D’avion qui ne peut plus se mentir
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2. |
La loi du plus fort
03:57
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S’écrire, s’écrier, puis s’étendre dans l’inertie
Bûcher fort, s’écorcher dans l’oubli
Défaire tous les nœuds qu’ils resserrent à chaque fois
Manquer d’air, en se demandant pourquoi
Rêver trop, virer fou, les concours qui brisent le charme
L’après-guerre, à genoux devant leurs armes
Sous la loi du plus fort
Quand leurs coups brisent nos rêves qui s’élancent
La course à travers le brouillard
Vouloir foncer, foncer comme des fusées blanches
Dans les cycles, je me perds, dans la quête comme dans la peur
Les rebelles m’inspirent par leur noirceur
La fumée, les cannettes, ma poésie qui s’endort
Couché au sol, je me déclare haut et mort
Sous la loi du plus fort
Quand leurs coups brisent nos rêves qui s’élancent
La course à travers le brouillard
Vouloir foncer, foncer comme des fusées blanches
Par la force de mon Refus global
Je reviendrai, je reviendrai
Par la force de mon Refus global
Je reviendrai, je reviendrai
Sous la loi du plus fort
Quand leurs coups brisent nos rêves qui s’élancent
La course à travers le brouillard
Vouloir foncer, foncer comme des fusées blanches
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3. |
Bleu néon
03:24
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Figé dans un manque de courage
Comment savoir vers où m’enfuir
Je reste là, j’attends le virage
Sur le divan des jours à écrire
Dans leur symétrie violente
Je cherche les pédales en pleine pente
À crinquer, crinquer des élans
À attendre encore le coup franc
Dans la vitesse de mes pulsations
Sous les plafonds de la nuit bleu néon
Dévalise-moi
Je suis blindé pour l’instant X2
Déstabilise-moi
J’use la même circonférence
J’attends trop après la chance
Parce que je suis un grand chantier
Qui ne sait plus pourquoi creuser
Parce que je suis un labyrinthe
Sans sortie, lumières éteintes
Dans la vitesse de mes pulsations
Sous les plafonds de la nuit bleu néon
Sous milles manteaux de méfiance
Vandalise-moi, je suis sans défense
Dévalise-moi
Je suis blindé pour l’instant X2
Déstabilise-moi
J’use la même circonférence
J’attends trop après la chance
Comme un soldat qui a peur
Je ne sais plus où tirer
Désarme-moi tout simplement
De ton corps que j’attends tellement
Dévalise-moi
Je suis blindé pour l’instant X2
Déstabilise-moi
J’use la même circonférence
J’attends trop après la chance
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4. |
Chloé
04:06
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Chloé, laisse-toi tranquille
Chloé, quand la panique te prend
Chloé tu ne dérapes jamais, jamais
Ta vie avance en circuit fermé
Tu te caches en zone connue et tu le sais
Que t’uses ton sol de tes pas étiolés
Ton refuge est cruel
Tu y meurs à chaque soir
Encombrée de tes ailes
Paraplégiques d’espoir
Tu veux être une ruelle
Remplie de graffitis
T’envies l’élan rebelle
Des avions qui s’enfuient
Chloé, laisse-toi tranquille
Chloé, quand la panique te prend
Chloé, laisse-toi tranquille
Va pleurer tes drapeaux blancs
Chloé ta langue est en péril, mais belle
Tu parles si peu, toujours tu observes
Dans ton scaphandre, t’étouffes, tu gèles
La foule te noie, ta confiance crève
Chloé, faut se tromper
Pour que la statue se casse
Comment peut s’enclencher
Ta révolte adolescente?
T’as jamais su crier, t’as jamais pu crier, tu veux tellement crier
Chloé, laisse-toi tranquille
Chloé, quand la panique te prend
Chloé, laisse-toi tranquille
Va pleurer tes drapeaux blancs
Chloé tes vagues sont fortes
Elles te renversent et te calent
Les habitudes t’emportent
Près de tes guerres mondiales
Tu rêves d’enlacer le vent
Pour qu’il te garroche ailleurs
Sur des nouveaux, des nouveaux continents
Où se détruisent toutes tes peurs
Où y’a des glaciers, des geysers
Des profondeurs, des stratosphères
Où tu desserres enfin les poings
En délivrant tes armées de corbeaux
Tout ce bonheur que tu crains
Laisse tomber tes drapeaux
Chloé tes vagues sont fortes
Elles te renversent et te calent
Les habitudes t’emportent
Près de tes guerres mondiales
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5. |
Le Kid
04:23
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C’était dans le coin de ma chambre au fond
Caché des bombes invisibles
Comme les héros des films d’action
Je m’imaginais invincible
Caché des bombes invisibles
Comme moi, comme moi
C’était la cours de mes parents
Où je frappais des ballons
Avec la rage d’un ouragan
Qui soufflait déjà dans mes fonds
Qui soufflait déjà
Refrain
J’essaie fort, j’essaie fort
De paraître, de paraître grand
J’essaie fort, j’essaie fort
De paraître, de paraître grand
Mais tu n’y crois pas, et je n’y crois pas…et je ne veux pas
C’était les bandes dessinées
Qui me comprenaient plus que les grands
Puis mes poèmes d’adolescents
Puis les abîmes de Nelligan, puis les abîmes de Nelligan
C’était une soif extraordinaire
D’être une fusée qui fonce toujours
C’était à vingt ans, Montréal l’hiver
Je l’essoufflais par des nuits floues
Je l’essoufflais par des nuits
Refrain
Pont
Encore aujourd’hui je m’échappe
Dans les plus magnifiques repères
Je me résume de mots qui frappent
Me déclarant souvent la guerre
Je reste le kid qui décloue
Toutes les planches qui m’entourent
Je veux être libre comme un fou
Mais je réalise que c’est lourd
Refrain
Je suis dans le coin de ma chambre au fond
Caché des bombes invisibles
Comme les héros des films d’action
Je m’imagine invincible
Caché des bombes invisibles
Comme moi, comme moi, comme moi
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6. |
Anca
04:42
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Debout dans mon salon, sur des airs de Bright Eyes
On se serre, on se conclue comme des parenthèses
C’est fou comme ça glisse quand le cœur est sous la glaise
Debout dans mon salon, sur des airs de Bright Eyes
Parait que c’est droit devant, la vie qui se déploie
On annonce des vents violents et des ruptures de toi
Tes Converse descendent l’escalier silencieux
Fade out classique, chorégraphie d’adieu
Refrain
C’est un mix de beauté et de tragique
Ça s’explique comme de l’art abstrait
Je me sens tellement nostalgique
C’est ça que je te répondrais
Si tu me demandais comment je vais
Comment je vais
Debout dans mon salon, tout à coup ça me traverse
Les soirs sur mon balcon des toits de la quatrième
À écrire les séquelles de notre grande tristesse
Toutes ces heures à dire et à boire des poèmes
Du monde qui passe à la vitesse des chars
Dans ma vie de nuits blanches
T’étais un peu le radar
Je voulais ralentir parce que je le sais tellement
Que la vie vaut pas grand-chose quand personne t’attend
Refrain
Depuis le cataclysme fragile il m’arrive
De retourner sous le dôme des branches du parc Laurier
Où on allait se cacher dans la brume tardive
J’entends maintenant les bruits de deux locomotives
Refrain
Tes Converse descendent l’escalier silencieux
Fade out classique, chorégraphie d’adieu
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7. |
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Ce soir mon 2 et 1/2
Est un large pays
Où l’écho d’exister
Descend pas l’escalier
Mon salon déserté
Mon plancher comme des plaines
Où coulent les courants d’air
Je me demande ce que vous faites
L’euphorie que je manque
Dans vos soirs de cristal
Qui brillent de mon absence
La fête crie sur la rue Masson
L’isolement réattaque
J’ai besoin de clarté
Je suis l’ombre frénétique
De ma lune qui se noie
Je me panique, je m’Atlantique
Tout devient creux, large et froid
Les klaxons me rappellent
En spasmes qu’ils existent
Mon écran comme une fausse lune
Paralysé au troisième, j’ai peur
Pendant que les coins de rue
Scandent des rappels aux heures
Les belles chorégraphies
Des artères de Montréal
Dans le chaos de la nuit
Tout ce vide que j’avale
Refrain
Ce soir l’espoir est un solide coup de poing dans le vide
Tellement seul, tellement seul que je ne suis plus lucide
Tellement seul, tellement seul que je ne suis plus lucide
Ce soir l’espoir est un solide coup de poing dans le vide
Je mitraille mon clavier
Pour tuer la panique
S’il vous plait répondez
De vos pixels plastiques
Je fouille comme un perdu
Dans les coins du salon
J’espère qu’on ne chante plus
Sur la promenade Masson
Les heures ont inondé
L’escalier vers le troisième
Les bateaux ont passé
Dans mes contours en peine
De la vie en mélamine
Mais comment exister
Dans tout ce que j’imagine
Mon irréalité
Il tonne dans ma caverne
Mon samedi soir s’écrie
Comme des camions-citernes
Qui foncent dans l’incendie
Refrain
Ce soir l’espoir est un solide coup de poing dans le vide
Tellement seul, tellement seul que je ne suis plus lucide
Tellement seul, tellement seul que je ne suis plus lucide
Ce soir l’espoir est un solide coup de poing dans le vide
Tellement seul, tellement seul que je ne suis plus lucide
Tellement seul, tellement seul que je ne suis plus lucide
Ce soir l’espoir est un solide coup de poing dans le vide
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8. |
La mort du courage
03:12
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Ce n’est pas un loup ni une tornade
Qui veut approcher tes environs
Ce n’est pas un fou ni une parade
Qui veut capter ton attention
Ce n’est pas un tank, ni un char de course
Qui veut avancer vers toi
Avant que s’éteigne le spotlight sur ta peau
Je dois m’escalader cette fois
Je dois m’escalader cette fois
Mais c’est la mort du courage
À quelques mètres de toi
Mais c’est la mort du courage
T’es juste trop belle pour moi
Le courant vers toi est un lac
J’y rame avec mes phrases de débutant
J’ai l’habitude des ressacs qui font mal
Mais t’es mon genre de fille je pense
Démaquillée des tours de crystal
T’as l’air plus vrai que la science, plus vraie que la science
Mais c’est la mort du courage
À quelques mètres de toi
Mais c’est la mort du courage
T’es juste trop belle pour moi
Me laisseras-tu le champ libre
Pour m’enfarger vers toi?
T’es une éclipse pour mes yeux lourds
Peut-être seulement une éclipse, encore
J’aimerais tellement te parler en champion
Mais je ne suis pas dans tes ligues majeures
Je ne suis pas dans tes ligues majeures
Flashlight sur mes pannes d’inspiration
Trouver simplement comment te dire
Que c’est la mort du courage
À quelques mètres de toi
Que c’est la mort du courage
T’es juste trop belle pour moi
Juste trop belle pour moi
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9. |
Quinze ans
04:08
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Je me coupais le souffle souvent
Entre les barreaux brûlants
Entre ces murs de briques scolaires
Je m’y perdais en courant d’air
La rage de mes trames sonores
Catalysait, canalisait
Tout ce qui ne savait éclore
Ces cris, ces coups qui se retenaient
L’envie de plaquer ceux qui se croyaient
Les héros de la cour et des corridors
Du Nirvana dans mon ampli où tout hurlait
Dans une chambre où rien ne s’endort
Dans une chambre où rien ne s’endort
Tout ce temps, tout ce temps
Refrain
J’avais 15 ans, j’avais 15 ans
Je voulais comprendre
Je voulais me déprendre
J’avais 15 ans, j’avais quinze ans
Et j’y reviens souvent
Mon plus grand rêve à quinze ans
Être au volant et rouler loin devant
Une fille aux cheveux rouges à mes côtés
Laisser, laisser mes silences crever
Le calme violent de la banlieue
De la boucane pour rêver mieux
J’avais une colère à rebours
Qui voulait sortir des cours
L’envie de plaquer ceux qui se croyaient
Les héros de la cour et des corridors
Du Nirvana dans mon ampli où tout hurlait
Dans une chambre où rien ne s’endort
Dans une chambre où rien ne s’endort
Tout ce temps, tout ce temps
Refrain
Pont
Ces années lourdes et secondaires
Tout ce que leurs murs pouvaient taire
Tous ces jours à me bouleverser
Dans mes souliers Vans troués
Je voulais être le chanteur punk
Qui screamait comme mille stades
Je le regardais comme un soldat
Qui part à la guerre pour moi
Refrain
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10. |
Ma résistance
05:16
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Je sais, je n’ai rien d’un héros
Rien d’un vrai capitaine d’équipe
Rien d’un propulseur de phrases, de mots
D’un sauveur de grande panique
J’insiste, je n’ai rien d’un héros
Rien de la prestance d’un paquebot
Je n’ai rien d’un sommet de podium
Rien d’un exemple que l’on nomme
À force de me cacher dans le silence
À me dire « Chut » à tout ce que je pense
Mes élans stagnent comme des étangs
Mais ma révolte, ce sera quand?
J’ai tant de séismes en attente
Tant de misère avec mes pentes
Quand je m’affale en rafale
Oui, j’ai l’armoire à glace fragile
L’armoire à glace fragile
Refrain
Sache qu’on mesure la grandeur d’un homme
Aux kilomètres, aux kilomètres, aux kilomètres qu’il rampe
Sache qu’on mesure la grandeur d’un homme
La peur en fusil sur sa tempe
Je suis un village dans le nord
Qui perd de la force mais qui résiste
Je suis solide comme un vieux char
Près de la panne mais qui persiste
Je serai la rage qui part au front
Loin des comas identitaires
Je veux plus m’écraser comme un con
Quand on me trace des périmètres
Car je sais être infatigable
Comme se renforce le courant
De chutes, de distances et d’obstacles
Même si souvent j’ai le pas lent
Refrain
Je suis un silence de poudre à canon, poudre à canon
Je suis un silence de poudre à canon, poudre à canon
Je suis un silence de poudre à canon, poudre à canon
Je suis un silence de poudre à canon, poudre à canon
Je suis un silence de poudre à canon
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11. |
Satellite
05:16
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La liberté est un piège à ours
Et tout circule à la vitesse de la lumière,
En suspens, dans la force centrifuge de vouloir tout en même temps
Je cherche mon X entre les craques des trottoirs du quartier Rosemont
Je sais qu’avant, je dois régler mes comptes
Avec moi-même et le monde entier
Ça fait des millénaires que j’essaie
Ça fait des millénaires que j’essaie
D’avoir l’instinct de l’animal juste une fois dans ma vie
Être Lionel Messi quand il fonce vers le but
Une flèche au centre de la cible
Trop fort pour la ligue, trop fort pour la ligue
Refrain
Je me sens satellite de tout
Satellite de vous
À capter tout de si loin
À en devenir fou
Quand les jours deviennent des wagons rouillés
Je cherche les bonnes réponses, la locomotive
Dans la complexité de mes questions cycliques
Je me sens devenir une machine trop fragile
Dans mon corps coulent des villes bruyantes
Et chaque jour est un soir de première
Un tapis rouge où je m’avance
Dans mon hoodie de track
Sans qu’on ne me remarque, sans qu’on ne me remarque
Je fuis le charme des speed dating sur mes boulevards de grande déprime
Je suis souvent dans la lune
Et j’espère à distance la fin des mécanismes de défense
Refrain
Si j’avais quelqu’un d’autre que moi à consoler
Je crois que ma vie serait un beau vendredi soir
Un chalet rempli et mes fins de semaine un festival
Plus bruyant que l’écho de mon souffle
Faudrait me rebrancher avec dehors, avec en dedans
Je suis écœuré d’écouter seul les symphonies de mon cadran
De retrouver les chaises fêlées et vides
Et mon appartement où il n’y a que ma Gibson qui me fait des sourires
Une belle guitare rouge qui me demande souvent
Quand est-ce qu’on va jouer pour une blonde, pour un enfant ?
Je lui réponds : je cherche mon X entre les craques des trottoirs du quartier Rosemont
Refrain
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